Péninsule Valdes

Il nous reste un peu de temps avant l’arrivée de mes parents à Mendoza, et le mois d’octobre est la période idéale pour voir des baleines sur la péninsule Valdès, on décide donc de mettre cap sur la Patagonie septentrionale avant leur arrivée : si ça n’optimise pas vraiment les kilomètres parcourus, ça nous permettra d’avoir plus de temps pour « redescendre » tranquillement en Patagonie par la suite.

Le trajet pour aller écouter le chant des baleines passe non loin de Villa Ventana, petite bourgade en plein cœur de la pampa qui sert de bases aux promeneurs qui veulent aller admirer le Cerro de la Ventana. Ca nous semble une chouette idée d’aller gambader un peu au vert après les 10 jours passés à Buenos Aires… Malheureusement nous arrivons à Villa Ventana sous une pluie diluvienne, le parc est par conséquent fermé et nous passons la journée entre notre chambre d’hôtel et le bar du village. Village qui nous fait d’ailleurs penser à un village alpin ou bavarois, les montagnes et la neige en moins… marque de l’importance de l’immigration allemande dans la région au XIXème siècle (tout comme le fait qu’on trouve de la bonne bière artisanale brassée sur place!)

Le lendemain, un grand soleil succède à la pluie mais le parc est toujours fermé car les chemins sont encore impraticables… Nous devons donc nous contenter de faire un petit tour bien agréable aux abords de ce grand village.

Plus de photos de Villa Ventana

 

Nous nous sommes tout de même suffisamment dégourdi les jambes et pouvons rempiler pour une nouvelle nuit dans le bus pour rejoindre Puerto Madryn, porte d’entrée touristique de la péninsule Valdès. La région est surtout réputée pour sa faune marine, puisque en fonction des saisons et des endroits, on peut voir des pingouins (il paraît qu’en français il faut dire manchots parce qu’on est dans l’hémisphère sud, mais en anglais et en espagnol on dit pingouins alors bon…), des dauphins, des éléphants de mer, des lions de mer et même avec beaucoup de chance des orques… mais les vraies stars du coin sont les baleines, qui viennent s’abriter sur les côtes de la Péninsule entre septembre et décembre.

Nous commençons par rendre visite aux pingouins du côté de Punta Tombo, où une colonie de quelques 500 000 âmes vient s’installer au moment de la reproduction. Le sentier « touristique » serpente au milieu des nids et le parc offre peu de protection aux pingouins que l’on peut piétiner si on n’y prend pas gare! …

On a souvent l’impression d’être en train d’observer une civilisation de lutins puisque les pingouins, bien plus petits que nous, se déplacent aussi sur leurs 2 pattes postérieures. Nous avons la chance de les voir s’adonner à des activités variées : on assiste entre autres choses à des cris dignes du loup de Tex Avery, à des danses de séduction pleines d’entrain et souvent infructueuses d’ailleurs (le but étant de mettre la partenaire à terre afin de profiter d’elle), à des câlins plus ou moins crapuleux, à des combats entre mâles à coups de becs et à des bonnes siestes prétextant ou non la couvaison du rejeton à venir.

Vient ensuite le tour du « gros morceau » de la région, c’est le cas de le dire, la baleine franche australe… On les voit déjà très bien depuis certaines plages de la péninsule, mais le top du top c’est de faire une petite balade en bateau pour les approcher d’encore plus près. Ces mastodontes marins se laissent non seulement approcher par les bateaux mais on a parfois l’impression qu’ils s’amusent de notre présence, qu’ils nous observent… Une baleine est ainsi restée un bon moment juste à côté de notre embarcation, disparaissant de temps en temps pour passer sous le bateau avant de réapparaître de l’autre côté à moins d’un mètre de la coque…

Nous louons enfin une voiture pour faire le tour de la péninsule, accompagnés pour l’occasion de 2 Français sympa rencontrés à l’auberge de jeunesse, Yann et Cécile. Une grosse journée nous attend puisque nous aurons plus de 430 km au compteur en fin de journée, principalement sur piste, mais le jeu en vaut la chandelle puisque nous pouvons aller à notre rythme et choisir les endroits que nous visitons.
La grosse nouveauté pour nous est la présence d’éléphants de mer, ces animaux au profil difforme et à la démarche disgracieuse. Contrairement aux pingouins monogames, les éléphants de mer mâles (enfin, les bons) ont généralement un harem d’une vingtaine de femelles à leur disposition, qu’ils défendent farouchement. Nous assistons médusés à un défi par un (pour le moment) loser qui tente d’approcher les femelles, mais le « dominant » se rend compte du manège et commence par le courser (à vitesse limace, les éléphants de mer sont tellement gros qu’ils ne peuvent guère se déplacer plus de 10 secondes consécutives sans devoir récupérer) en lui criant dessus. L’effronté hésite un court moment puis prend ses jambes à son cou… Une autre fois peut-être!

On retrouve également les lions de mer qu’on avait déjà eu l’occasion d’admirer aux Galapagos.

La fin de notre séjour sur la péninsule coïncide avec le début de celui de mes parents, mais ils ne le savent pas et ont la bonne surprise de pouvoir dîner avec nous avant d’aller, à leur tour, observer les baleines. On se donne rendez-vous 2 jours plus tard à Mendoza pour la route des vins, le temps pour eux de découvrir la région et pour nous… de passer 24h dans le bus!

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5 réponses à Péninsule Valdes

  1. christine dit :

    Superbes paysages de la “Forêt Noire” ou de Suisse, voire d’Autriche et la pampa bien entendu !
    Par contre, je ne suis pas très fan de la faune de la Péninsule de Valdès mais bon … j’ai pourtant bien apprécié tes commentaires, Ronan, sur leur manière de se nourrir , leur art de la séduction et leur activité super stressante ….
    Les plages immenses ne semblaient pas tellement fréquentées en cette saison et vous ne sembliez pas très réchauffés, ce qui ne vous empêche pas de garder votre bonne humeur coutumière.
    A bientôt pour découvrir enfin cette “difficile” route des vins.
    Gros bisous à tous les deux.

  2. Stef (de Steph Lagal dit :

    Je suis une grande fan des pingouins, et les votres sont vraiment trop forts!!!
    Félicitations pour ces magnifiques photos…

    Bises à vous 2.

  3. Micheline/james dit :

    Toujours un très bon récit mais les grosses bêtes comme les baleines, lions et éléphants de mer ne m’attirent pas.(Je suis comme Christine).Par contre les pingouins semblent plus abordables.Les photos sont quand même superbes.Maintenant que la route des vins est terminée, vous devez être à l’eau….
    Bonne route et à bientôt.Grosses bises à vous deux

  4. Olivier dit :

    Vous m’avez l’air en pleine forme tous les deux ! On suit votre blog qui nous donne l’occasion d’aller bien au-delà de la carte postale de l’AmSud!
    Le bonjour d’un fidèle lecteur en congé parental et à plus pour de nouvelles aventures

  5. Jeff dit :

    Je suis jaloux pour les pingouins
    Trop fort !!

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