Voici un article en forme de réponse au commentaire d’Olivier après la parution de notre article « J+100», on peut dire qu’on aura mis le temps!
Salut les pouces, votre blog est vraiment super, très bien écrit comme le fait remarquer Mike. Petites questions sur vos 100 premiers jours d’odyssée latino
Merci, ça nous fait plaisir que notre « lien avec la France » (et plus si affinités :p) soit lu avec plaisir! (Comme on a un peu traîné pour répondre, on va répondre sur les 148 premiers jours du coup, et donc en incluant aussi le début de notre voyage en Amérique du Sud…)
Quel est le meilleur repas que vous aviez mangé ? Et le pire ? (insectes, cari de rongeur, famine, etc?)
Bon on est un peu en décalage puisque depuis la Colombie, on mange mieux qu’en Amérique centrale… Ce qui nous a fait du bien aux papilles parce qu’on commençait à avoir vraiment envie de bons petits plats… Du coup le meilleur repas fut celui de la Casa de Felipe, à Taganga, en Colombie. Mais si on devait faire une moyenne en incluant tous les repas (et donc aussi les repas ordinaires) le pays où on a le mieux mangé est sans conteste le Mexique en Amérique Centrale, et ça se vaut entre Colombie, Equateur et Pérou.
Au niveau du pire, il y a sans doute des hamburgers ou hotdogs infects dans des gares. J’ai (Ronan) mangé des fourmis, mais volontairement et c’était bon! Il nous est souvent arrivé de sauter le repas du midi les jours de bus, ou alors de nous contenter de chips et de biscuits… Vive l’équilibre alimentaire!
Lequel des deux parle le mieux espagnol ?
Kif kif… En fonction du pays et / ou des interlocuteurs, l’un de nous comprend parfois mieux que l’autre. Mais ça change et globalement niveau grammaire et vocabulaire, on a le même niveau basique.…
Qu’est-ce qui vous manque de France ? si quelque chose vous manque bien sûr
Ronan : Pour ma part, ce qui me manquait le plus avant la Colombie était la bouffe… Mais on y a repris des forces pour quelques semaines. Et puis la soirée du 14 juillet à l’Alliance Française de Quito nous a permis de goûter à nouveau aux joies simples du « pain, fromage, charcut’, vin rouge »…
Ce qui me manque aussi pas mal c’est les soirées entre potes (surtout quand j’ai droit à des compte-rendu détaillés, UFCS de PG) mais la venue de David a en quelque sorte remis les compteurs à zéro, comme s’il avait pris dans ses valises un petit bout de France et qu’on avait du coup fait un aller-retour à Paris. Ca fait maintenant plus d’un mois qu’il est parti, mais on va reprendre un petit bol de France dès demain avec l’arrivée de Charlotte, Sylvain, Adeline et Gaël qui seront suivis de près par Evelyne et Damien!
Ca m’est un peu passé mais je dois avouer que les premiers mois je rêvais chaque soir d’un Français différent, ami ou famille… Et même si ça m’épate moi-même, que je rêve souvent que je joue au ping. Mais même en rêve je perds, rassurez-vous!
Céline: Comme Ronan, le « manque » se porte souvent sur la bouffe… avec de temps en temps une envie soudaine de frometon, magret de canard, baguette ou bon jambon! Rien de bien méchant puisque les envies changent et passent, on mange plutôt pas mal finalement. Les desserts sont très rares mais bizarrement je m’en passe très bien. Quant aux verres de vin, ils sont aussi rares que les bonnes viandes. Patience, l’Argentine et le Chili se rapprochent…
Sinon les papotes avec les copines me manquent. Il y a bien Skype mais ce n’est pas facile de tomber sur les bons créneaux (à ce propos on a un compte G « gronanline » si vous voulez qu’on s’appelle!).
.De lire un journal type Courrier International aussi. Du coup c’est chouette d’avoir autant de commentaires sur le site, de mails et de photos qui font bien plaisir.
Je m’épate par contre à ne pas me lasser de mes 5 t-shirts et 2 pantalons qui tournent en boucle; en presque 5 mois de voyage je ne me suis achetée qu’un maillot de bain, incroyable non?
Qui a reçu le plus de cartes postales de vous ? En passant merci pour nous, toujours bien de recevoir du papier même si l’@ c’est bien
Les 4 grands mères! Presque une par pays pour l’instant. Ce sont les moins « connectées » a priori même si au final trois d’entre elles ont un accès plus ou moins régulier au blog..
Qui travaille le plus au blog ? Le rédac chef en somme…
Avant le départ, Ronan. Pour tout ce qui est un peu technique, Ronan. .Mais d’un point de vue contenu, on alterne, on écrit un article chacun son tour. L’autre relit et propose des modifications. Pas de jaloux!
Est-ce que Ronan a prévu d’aller voir un match en Argentine ou au Brésil ? (question d’Olivier, mais pas sur les cent jours, ..)
On n’y est pas encore mais c’est sûr que si l’occasion se présente, je cracherai pas dessus! Céline aussi est partante pour l’ambiance. On va essayer de dégoter quelque chose de sympa en Argentine ou au Brésil…
En tous cas on vous souhaite bonne route en Colombie puis au Pérou, appréciez bien l’Amsud ! Bises
Puisqu’on est lancé, voici rien que pour vous, certains petits détails passionnants de notre quotidien :
Notre aventure étant itinérante, les déplacements en sont un élément important. On a croisé un suisse en fin de périple qui a au final passé un jour sur six dans le bus pendant son année de voyage… Pour l’instant, on en est à un peu plus d’un jour sur onze (et la bagatelle de 14 000 km parcourus, le compteur a explosé depuis qu’on est en Amérique du Sud)
Alors, à quoi ça ressemble un bus en Amérique Latine? Il n’y a pas vraiment de règles, ça va des « chicken bus » où on se serre à 7 ou 8 par rangée aux bus de luxe avec dossier couchette et 3 sièges uniquement par rangée. Certains pays se démarquent par la qualité des bus (Colombie), d’autres par leur simplicité (Guatemala). Le principe du colectivo est très répandu, il s’agit le plus souvent d’une camionnette où s’entasse une quinzaine de personnes, pour des trajets pouvant aller de la simple course en ville à l’épopée de plusieurs centaines de kilomètres, en fonction des régions.
Le fonctionnement des bus présente en tout cas quelques particularités:
– on voit défiler, plus ou moins fréquemment en fonction de la qualité du bus, des vendeurs ambulants. La plupart vendent de la nourriture: chips, jus, bonbons… Certains montent carrément dans le bus avec un plateau sur lequel trônent des hamburgers ou des parts de pizza tout juste sorties du four! Le plus étonnant pour le moment fut un vendeur au Panama qui proposait des appareils photo numériques dernier cri, sans doute tombés du camion…
– le bus s’attrape souvent « à la volée » : on lui fait signe de n’importe où, il s’arrête comme il peut et on monte, en ayant bien sûr pris soin de vérifier qu’il allait bien où on voulait. Le chauffeur a quasiment tout le temps un assistant qui racole les passants en criant les directions, indique quand il faut s’arrêter pour prendre des clients et récolte l’argent.
– Pour les trajets longue distance et en fonction des pays, on peut quand même acheter son billet à l’avance dans une gare de bus si on le souhaite. Dans ce cas, c’est la foire d’empoigne, on est à peine dans la gare que les rabatteurs nous tombent dessus comme des mouches pour nous faire prendre la compagnie de leurs bienfaiteurs…
– dans le bus, une tradition locale semble être (un peu comme dans le métro à Paris mais disons qu’ici c’est beaucoup plus répandu) de pousser la charité jusqu’à partager sa musique (de préférence merdique) avec tous les passagers à l’aide de son téléphone portable (tout le monde en a au moins un dans tous ces pays!). Résultat, il nous est arrivé d’avoir 3 superbes mélodies en même temps à portée d’oreilles… (plus celle du bus, bien sûr!)
Au niveau des salles de bain, deux différences avec nos habitudes françaises sont à noter :
– comme dans beaucoup d’autres endroits, les tuyauteries ne supportent pas le papier toilette, il faut donc utiliser la poubelle fournie à cet effet pour l’y déposer.
– l’eau de la douche sort rarement chaude du tuyau. Il y a bien souvent (quand il y a de l’eau chaude!) un système de douche électrique branché directement sur l’arrivée d’eau et intégré au pommeau. C’est assez étrange de se doucher avec des fils électriques souvent à nu au dessus de sa tête.
Concernant nos « loisirs », la lecture est à la première place… Nous nous approvisionnons grâce au système d’échange de livres que propose la plupart des auberges de jeunesse : une bibliothèque de « libre échange » est souvent à disposition, gratuitement ou moyennant une somme modique. Du coup nous lisons beaucoup en anglais, ce qui est bien pratique pour améliorer l’espagnol!
Autre loisir qui fait un peu partie de nos « rituels » de fin de journée : le matage de séries télé. Nous sommes partis avec un bon petit stock et, disons deux-trois fois par semaine en moyenne, avant de nous coucher, on regarde un épisode ou deux. On se permet même de regarder des épisodes dans le bus de nuit depuis qu’on est au Pérou … Pour l’instant on s’est surtout concentré sur « Dexter » et sur « Lost ».
Depuis peu, on s’est mis à podcaster des émissions de radio. Pas de bol, c’est l’été et il n’y a pas grand-chose de folichon mais c’est bien sympa de pouvoir écouter quelques programmes, surtout pour Céline qui n’arrive pas vraiment à lire dans le bus. Encore faut-il que le volume du bus permette d’entendre dans le MP3, ce qui n’est pas toujours gagné!
Et les corvées? La première est la lessive mais bien qu’on ait pris un tube de « Génie sans frotter », on fait toujours laver notre linge dans des laveries… En moyenne tous les 5 jours, stock de t-shirts oblige, ce qui au final représente un petit budget, même si globalement on ne paie pas bien cher.
Sinon on a des fichiers de suivi de notre budget, un agenda qu’on remplit, le programme des semaines suivantes à préparer plus ou moins précisément (en gros on ne prépare que les périodes où on a des visites)..
Le tri des photos et la mise à jour du blog nous prennent pas mal de temps, d’où le retard entre les moments décrits et leur publication. Ce retard ne risque pas de s’améliorer avec toutes les visites à venir…