Nous retrouvons Buenos Aires près de trois mois après l’avoir quittée et sommes tout de suite frappés par la chaleur et la moiteur que nous ne lui connaissions pas et qui contrastent légèrement avec le climat d’Ushuaïa! Nous n’avons pas loué d’appart’ pour ce court séjour et la chambre de notre hostel est loin d’avoir le charme de l’estancia que nous avons laissée quelques heures plus tôt, mais bon, c’est le problème quand on fait des « extra », il faut ensuite redescendre sur terre!
Nous servons de guide à Julie pour sa dernière journée en Argentine. Un petit tour au cimetière de la Recoleta, quelques boutiques et un pot dans un vieux café à San Telmo, une petite balade jusqu’à La Boca et enfin une petite soirée tranquille à Palermo, où nous nous sentons obligés de trinquer une dernière fois tous les trois, à la Caïpirinha! (c’est bien sûr pour nous préparer au choc culturel quand nous arriverons au Brésil, ce qui ne devrait plus tarder)
Quelques photos de plus de Buenos Aires
C’est maintenant l’heure de dire au revoir à Julie qui va passer le réveillon du nouvel an dans l’avion, tandis que nous avons prévu d’être à Rosario… c’est sans compter sur les vacances d’été qui commencent : tous les bus sont pris d’assaut, nous fêterons donc la nouvelle année à Buenos Aires. Nous n’avons pas vraiment la tête à chercher la soirée de l’année et sommes donc contents, le soir venu, de trouver un resto ouvert, qui accepte les gens sans réservation et qui n’a pas quadruplé ses prix pour l’occasion. Et tant pis s’il ressemble beaucoup à un grand bar PMU et qu’il est pris d’assaut par une cinquantaine d’équipiers du Dakar, de toutes les nationalités, excités comme des puces car le départ des « 500 connards » est pour le lendemain.
C’est une Rosario toute endormie que nous découvrons finalement, gueule de bois et jour férié obligent… Ville de naissance de Che Guevara, du footballeur Lionel Messi mais aussi du drapeau argentin, comme le rappelle en toute discrétion le monument en son honneur, Rosario dispute à Cordoba le titre de deuxième ville argentine. Nous flânons dans ses rue désertes et comprenons en arrivant à la Costanera, promenade aménagée très agréable le long du fleuve, que toute la ville s’est donnée rendez-vous ici.
Le lendemain, la ville reprend une activité normale, nous arpentons donc les rues piétonnes et nous dévalisons les boutiques (surtout moi en fait contre toute attente, peut-être parce que je suis moins difficile!) pour nous faire un look « été » plus sympa après dix mois de voyage à user toujours les mêmes fringues. Après cette activité épuisante, nous montons dans le bus pour rejoindre Posadas et nous rapprocher un peu plus du Brésil. Pour ce dernier bus de nuit argentin, c’est jackpot puisque au dîner nous avons droit à un whisky en apéro, du vin rouge pour accompagner le plat et… du champagne en fin de repas!
Posadas doit son essor touristique à sa proximité avec les ruines des missions jésuites argentines, mais aussi paraguayennes. Entre le début du XVIIème et le milieu du XVIIIème siècle, certains jésuites installèrent dans la région une trentaine de missions dont le but était d’accueillir des Indiens Guarani pour les éduquer, les protéger de l’esclavage et bien sûr pour les évangéliser et les « civiliser » un peu en leur faisant oublier certains aspects de leur culture condamnés par la morale catholique comme la polygamie ou le cannibalisme. Mais ils ne les forcèrent apparemment jamais à apprendre l’espagnol.
Arrivés de bon matin à Posadas, nous ne chômons pas et après avoir dégotté un hôtel, nous prenons la direction de Santa Ana. Il ne reste plus grand-chose à voir, les explications sont sommaires et la star de l’endroit est en réalité le cimetière, abandonné, d’où on s’attend à voir surgir des morts-vivants à chaque instant.
On continue la visite par San Ignacio Mini, autrement conservée et entretenue. On a même droit à des bornes audio en français ce qui rend la visite agréable, même si on essaie désespérément de trouver des coins d’ombre pour écouter les explications…
Nous consacrons le jour suivant aux missions paraguayennes. Trois bus et un franchissement de frontière plus tard (plus de trois heures au total) nous ne sommes pas mécontents de découvrir Trinidad et ses ruines. C’est la plus jolie des missions que nous verrons et la mieux conservée. Contrairement à ce que nous avons vu côté argentin, certains éléments décoratifs ont ici traversé les siècles.
Nous filons ensuite à la mission de Jesus de Taravangüe, plus petite mais qui ne manque pas de charme non plus.
Toutes les photos des missions
Le retour sera éprouvant car les bus pour passer la frontière sont archibondés, ne s’arrêtent pas pour nous laisser remonter après les formalités de douane car ils sont plus que pleins, sont bloqués dans des embouteillages monstrueux entre les deux postes frontières et la queue pour rentrer en Argentine est interminable… Résultat, on finit en taxi car on doit repartir le soir même pour Iguazu et ses fameuses chutes. Le timing est au final parfait et nous sautons dans un bus qui nous dépose peu après minuit, bien fatigués, à Puerto Iguazu, à quelques kilomètres seulement du Brésil (la frontière passant au beau milieu des chutes).
Les chutes d’Iguazu sont parmi les plus spectaculaires au monde : de part et d’autre du Rio Iguazu, des alignements sans fin de cascades (pas moins de 275 au total pour une largeur totale de 2,5 kilomètres) déversent leur flot à des hauteurs pouvant atteindre 90 mètres.
Nous décidons de commencer par le côté brésilien qui offre les plus belles vues d’ensemble. C’est sublime mais le sentier qui longe les chutes laisse un petit goût de pas assez : il mesure moins de deux kilomètres au cours desquels il faut jouer des coudes au milieu des hordes de touristes…
Le côté argentin, au contraire, nous occupe toute une journée : plusieurs sentiers permettent d’observer les chutes de plus ou moins haut. .Tout est mieux aménagé et les points de vue sont plus impressionnants car on est plus près des chutes, juste au-dessus ou juste au pied des cascades. La chaleur nous donne même envie d’aller faire un tour, en zodiac, sous les cascades. Tout le monde est hilare et ressort, étonnamment, complètement trempé!
Des deux côtés, les koatis (avec qui nous avions fait connaissance au Costa Rica) abondent et n’ont pas vraiment peur des touristes… L’endroit abrite également de nombreux papillons qui sont particulièrement friands du goût inimitable de mon sac à dos.
Nous sommes un peu nostalgiques de quitter l’Argentine. Trois mois dans un pays, ça crée des liens! Une nouvelle page du voyage se tourne et nous allons maintenant attaquer notre dernier pays, le Brésil! SAMBA!
C’est un peu surfait quad même ces petites cascades…du pipi de chat même! 🙂 Au fait j’ai oublié de vous dire, j’ai fait du deltaplane le weekend denier, c’était trop bien!!!
Coucou les petits Pouces,
Toujours ravie d’avoir de vos nouvelles qui sont bonnes.Toujours et toujours un verre à la main, même dans le car ce n’est pas désagréable.Suprbe photo car on voit même les bulles du champagne.ça donne envie surtout qu’il est actuellement près de 12H.
Magnifiques et impressionnantes chutes.Bonne continuation pour le séjour au Brésil.Il faut bien en profiter car dans un mois c’est la grisaille, le métro etc….Très grosses bises à tous les deux
Je comprends que de quitter l’Argentine n’a pas dû être facile pour vous mais comme me l’a dit un certain RG, vous y reviendrez ….
J’ai bien évidemment eu grand plaisir à revoir un peu la capitale grâce à la visite éclair de Julie et aussi à découvrir les chutes d’Iguazu majestueuses, c’est le moins qu’on puisse dire !
Rosario n’a pas l’air mal non plus et les missions jésuites, rien à voir avec celles que nous avions visitées ensemble.
Bonne fin de parcours brésilien et de très gros bisous à tous deux.
Franchement, ça devient lassant ! A vôtre place je commencerais à en avoir ma claque de tout ça et j’aimerais retrouver un bon métro parisien à 19h ou une bonne averse en bordure de boulevard en sortant du boulot non ?