Voilà le temps d’un premier bilan, un peu plus de 100 jours après notre départ. Petite coïncidence, le 100ème jour s’est avéré être le dernier en Amérique Centrale.
En chiffres:
– plus de 7 jours et demi dans le bus (par jour on entend bien sûr 24 heures), sans compter les heures passées sur des ferrys, lanchas et autres bateaux… ou dans l’avion d’ailleurs. Quand on voit la distance qu’on a parcourue par rapport à ce qu’on va normalement faire en Amérique du Sud, ça promet!
– un peu moins de 8000 km parcourus par la route, là aussi, le compteur va vite augmenter!
– 8 pays traversés
On vous cache tout, on vous dit rien…
On vous a raconté pas mal de choses, mais il y a quelques épisodes qu’on a jusqu’à présent gardés pour nous… Par exemple :
– En arrivant à New York, l’aventure a bien commencé puisqu’on s’est fait méchamment enfler par un faux taxi… On pensait bêtement que dans un pays « civilisé » ce genre de pratiques n’étaient pas possibles en plein aéroport à l’endroit où attendent les taxis..
– A Utila, au Honduras, j’ai failli nous faire passer la nuit dehors (alors qu’on avait payé la nuit) en oubliant la clé dans la chambre vers 22h. Plus personne à l’accueil du club de plongée à cette heure-là (contrairement à l’après-midi, car j’avais déjà fait la bourde le même jour…) bien évidemment, du coup Céline a sauvé la situation en arpentant les bars de la ville et en y dégotant un responsable du club qui a dû interrompre sa beuverie pour venir nous ouvrir…
– Ronan en est à sa quatrième montre du voyage: la première s’étant fait la malle avec les cagoulés de Palenque; la deuxième a été oubliée dans un hôtel du Belize (hôtel sans lumière pour les circonstances atténuantes), la troisième payée 3,5 € n’a pas marché plus de 3 semaines…
Lieux préférés:
Concernant ce qu’on a préféré de ces 100 jours, il faudrait faire un classement par catégorie car nous avons eu la chance de faire et de voir beaucoup de choses différentes…
Ca pourrait donner quelque chose comme ça :
Pays préféré : Guatemala avec une mention spéciale au Nicaragua que nous avons survolé
Ville préférée : New York; Oaxaca et San Cristobal de las Casas
Endroit où on a le mieux mangé : New York bien sûr et le Mexique
Temple maya préféré : Tikal (Ronan) pour le côté enfoui dans la jungle et Palenque (Céline) pour les couleurs et puis sans doute car c’est l’un des premiers qu’on a découverts
Endroit qu’on a trouvé le plus zoli : l’île d’Ometepe au Nicaragua et le Chiripo (Ronan) plus le Chiapas et Tobacco Caye (Céline)
Et les gens?
De manière générale, on est a priori très méfiant envers le quidam lambda… On se dit que s’il nous parle ou cherche à nous aider, c’est forcément intéressé et qu’il y a une entourloupe quelque part. Dans les gares de bus, c’est pour nous amener chez son copain et toucher une commission par exemple. Idem quand il nous emmène jusqu’à notre hôtel, il peut ensuite faire croire qu’il nous a convaincu de venir ici plutôt qu’ailleurs. Bref, on a passé pas mal de notre temps à esquiver les « assauts » des locaux. Mais parfois on a craqué, et on s’est dit après coup qu’on avait pas toujours eu raison de refuser de l’aide. Le pays où les gens ont été le plus aimables « spontanément » et sans être intéressés est sans conteste le Guatemala. Au contraire, on a été assez vite saoulé par l’insistance des rabatteurs au Costa Rica ou au Panama.
Dans le bus, les chauffeurs et autres « ramasseurs d’argent » ont été très corrects, on n’a essayé qu’une seule fois de nous faire payer plus que prévu (en tout cas on ne l’a détecté qu’une fois!) et on nous a toujours prévenu à temps qu’il fallait qu’on descende (oui, le principe des bus c’est en gros qu’on monte et qu’on descend quand on veut, ce qui est a priori pratique quand on sait à quoi ressemble le point d’arrivée…).
Les locaux avec qui on a pu discuter plus de deux minutes ne sont au final pas très nombreux. Nos familles d’accueil au Guatemala bien sûr, certains guides, un postier mexicain, un restaurateur guatémaltèque très bavard et très sympa, nos sauveurs à Tobacco Caye au Belize quand on s’est retrouvé sans nulle part où dormir… Nous avons vraiment apprécié tous ces échanges où on a eu l’impression d’être un peu plus que de simples billets verts sur pattes. Mais c’est sûr que pour le moment on a sympathisé avec plus de voyageurs que de Latino-Américains. Les nationalités qu’on croise le plus sont les Américains, les Hollandais, les Belges, les Israéliens, les Canadiens et les Suisses. Les Français ne sont pas très nombreux pour le moment, quand on croise des francophones ils sont le plus souvent Belges ou Québécois…
Ce qui nous désespère:
Céline : Que Ronan ne sache toujours pas reconnaitre un manguier d’un avocatier, d’un papayer… Quant aux fleurs je n’en parle même pas, il y a uniquement le flamboyant qu’il sait reconnaître à peu près à tous les coups. Les hibiscus, pendus, orchidées ou autres alamandas obtiennent systématiquement la même réponse de sa part: « géranium » No comment!
Au niveau fruit, la banane reste indétrônable pour Ronan même si je dois dire qu’il apprécie pas mal les fruits de la passion.
Ronan:
– Que Céline, après plus de 3 mois à bourlinguer, soit toujours aussi maniaque et dirigiste. A peine arrivés quelque part, même après plusieurs heures de bus, il faut absolument qu’on se mette à s’activer, à ranger, nettoyer… Et malheur à qui essaie de lui faire comprendre que ça peut peut-être attendre un peu!
– Quand les gens nous parlent en anglais avant même qu’on ait pu en placer une. Souvent d’ailleurs ils parlent plus mal anglais qu’on parle espagnol (c’est pour dire!) mais s’obstinent, même si on répond en espagnol… C’est arrivé principalement au Costa Rica et au Panama, c’est vraiment insupportable!
Et notre état d’esprit?
Après trois mois de voyage, on est plus motivé que jamais pour continuer!
3 mois à deux à prendre nos marques. Le Mexique a servi de pays test où nous nous sommes plus sentis en vacances qu’en voyage au long cours.
Avant notre départ, on voyait l’Amérique Centrale comme une sorte d’avant-tour, un avant-goût par rapport aux pays qui nous faisaient plus rêver d’Amérique du Sud. Finalement l’apéro s’est révélé super et on est bien pressé de continuer.
D’autant que nous avons pas mal de rendez-vous de pris et ça, ça nous fait super plaisir!.
Merci 100 fois pour ces impressions qui m’ont bien amusées… sympa la rubrique “on vous cache tout, on vous dit rien” mais au final, on en apprend des choses quand même…
Je me demande à qui Céline peut bien ressembler pour sa maniaquerie (je fais bien entendu abstraction du dirigisme).
Ronan, je te ferai un petit cours sur la flore quand tu reviendras à la Réunion ou peut-être sur place dans “ton jardin argentin” !
Bonne continuation avec le “plat de résistance” qui est plus que copieux.
Gros bisous à tous deux.
Et bien ça fait plaisir de voir que vous savourez votre voyage!
J’avoue que le coup des géraniums m’a bien fait rire et je reconnais un peu Steph là dedans!…
J’espère que la suite du voyage sera tout aussi bien et je vous fais de grosses bises à tous les 2.
Stéphanie (de Stéphane Lagal)
Déjà 100 jours à suivre vos aventures…
c’est un réel plaisir de vous suivre au fil de vos post si bien écrits et si réguliers
Biz
Un Jumper
merci pour le bilan…
je me disais bien aussi que le fruit préféré de Ronan était la banane 😉
à très vite…
A voir les photos de Panama, cela confirme mon envie de découvrir ce pays (surtout pour passer le canal à bord d’un ENORME!!! paquebot).
Merci pour le bilan de ces 100 jours, heureusement que vous êtes loin de Saint-Hélène….
Mais tout de même RONAN un si lointain voyage pour n’y voir que des géraniums ?!
Je n’ai pourtant pas l’impression que votre vision soit altérée par la nostalgie de la flore française. Heureusement “les plats de résistance” arrivent et l’occasion de réviser la botanique…
Une mention spéciale pour les cartes, nous avons l’impression de voyager au plus près.
Gros bisous de nous deux et continuez à nous faire rêver.
Salut les pouces
votre blog est vraiment super, très bien écrit comme le fait remarquer Mike ci-dessus
petites questions sur vos 100 premiers jours d’odyssée latino :
– quel est le meilleur repas que vous aviez mangé ? Et le pire ? (insectes, cari de rongeur, famine, etc?)
– lequel des deux parle le mieux espagnol ?
– qu’est-ce qui vous manque de France ? si quelque chose vous manque bien sûr
– qui a reçu le plus de cartes postales de vous ? En passant merci pour nous, toujours bien de recevoir du papier même si l’@ c’est bien
– qui travaille le plus au blog ? Le rédac chef en somme…
– est-ce que Ronan a prévu d’aller voir un match en Argentine ou au Brésil ? (question d’Olivier, mais pas sur les cent jours, ..)
En tous cas on vous souhaite bonne route en Colombie puis au Pérou, appréciez bien l’Amsud ! Bises
Coucou les Baroudeurs,
Je sais que je suis très très en retard pour mettre des commentaires mais j’espère que vous m’excuserez car cela ne m’empêche pas de pen ser à vous très souvent( voyage à Munich, et maintenant Marie Lucie pour quelques jours).
J’ai lu avec attention votre bilan de 3 mois très intéressant.Pas mal de kilomètres parcourus et vos heures passées dans les bus ou autres moyens de transport sont importantes ainsi que vos péripéties.
Ronan, je suis comme vous je ne pourrai pas reconnaître un manguier pas plus d’ailleurs qu’un avocatier ou un papayer.
De même pour les fleurs car à part les hibiscus, les flamboyants et les orchidées,je n’ai jamais entendu parler de pendus et autres alamandas ?
Pour les fruits c’est un peu la même chose.
Céline va certainement penser que je suis nulle mais ce n’est pas grave et je lui pardonne.
Merci encore de nous faire rêver avec vos récits de voyage et comme vous êtes motivés pour les mois prochains, bonne route et que tout se passe bien.
Très grosses bises.