Ca fait maintenant trois semaines que nous sommes rentrés et un mois que le blog n’a pas été mis à jour… Mais oublions un instant la grisaille parisienne et replongeons au Brésil pour continuer l’aventure!
Nous étions donc sur le point de quitter Rio pour gagner le Minas Gerais, état grand comme la France et réputé pour ses nombreuses villes coloniales fondées sur la route de l’or au XVIIIème siècle.
Nous récupérons notre voiture de location à l’aéroport, en dehors de Rio donc car s’il est déconseillé de conduire dans Rio, il est surtout fortement recommandé d’éviter de s’y perdre : on se retrouve facilement au mauvais endroit au mauvais moment! Bien sûr on se trompe de route et on repasse par le centre de Rio, mais bon, l’idée de départ était excellente!
Notre première étape sera Tiradentes, petite bourgade de 6000 âmes avec sa petite place du village où les trois ou quatre cafés se disputent les quelques touristes égarés ici. Nous décidons, sur les conseils de notre bible depuis dix mois, le Lonely Planet, de tester un petit resto un peu excentré réputé pour ses spécialités locales. Nous découvrons sur le chemin le village de nuit, c’est charmant.
Nous sommes les seuls clients et devons insister lourdement pour que la patronne accepte de nous servir un Frango ao molho pardo (poulet à la cocotte cuit dans son sang) car elle a très peur que nous n’aimions pas le goût très particulier du plat. Au final c’est bon, même si certains morceaux sont un peu secs… Nous découvrons le même soir les joies de la Caïpiroska aux fruits de la passion, un régal!!!
Le lendemain la matinée nous suffit largement à faire le tour de ce village splendide avant d’aller à Saõ João del Rei. Tout le centre colonial n’est qu’églises, placettes, rues pavées et maisons joliment entretenues. C’est superbe et ça reste le village que j’ai préféré au Minas Gerais.
Saõ est la plus moderne des villes coloniales : son centre-ville comprend de nombreux vestiges de l’époque coloniale mais le temps ne s’est pas pour autant figé, on y trouve de belles églises mais aussi une vraie activité de petite ville et des édifices modernes. Nous y faisons halte pour déjeuner (on découvre à l’occasion le principe des restaurants au kilo, on est aux anges!) et faire un rapide tour des curiosités de la ville :
Nous enchaînons ensuite par un petit crochet à Congonhas, ville incontournable d’après les guides car elle accueille en son sein les « extraordinaires et magnifiques » Prophètes de l’Aleijadinho (pour les curieux qui veulent en apprendre plus sur l’histoire de cet artiste hors-norme qui sculptait des chefs d’œuvre malgré la perte de ses doigts, de ses orteils, et la paralysie de ses jambes, séquelles semble-t-il de la syphilis ou de la lèpre, c’est par là). Nous sommes peut-être un peu blasés ou peu sensibles à la sculpture religieuse brésilienne, mais nous sommes un peu déçus par le spectacle (bon ok, c’est pas mal, mais de là à en faire tout un foin!) qui ne méritait peut-être pas, à notre goût, de telles descriptions dithyrambiques.
Le ciel est déjà bien gris quand nous quittons Congonhas pour Ouro Prêto, « LA » ville du Minas Gerais. Nous tournons un peu dans ses petites rues pavées à la recherche de notre pousada, ce qui laisse le temps à un déluge de s’abattre sur nous. Il pleut tellement sur les pavés qu’avec la pente, nous n’arrivons plus à monter: les roues patinent, le moteur chauffe, on est obligé de s’arrêter au milieu de la pente le temps que la rue redevienne plus praticable! Lasses d’attendre la fin du déluge dans la voiture, les filles partent en quête de l’hôtel, l’occasion de se prendre une vraie douche tropicale ! Quand le déluge est calmé, nous rejoignons tranquillement les filles à la pousada dégotée par Jeanne, qui est une des plus chouette que nous ayons vues au Brésil.
Le lendemain on se lance à la découverte d’Ouro Prêto, la perle du Minas Gerais. Le village est parsemé d’églises, de boutiques de souvenirs et… de bijouteries bien sûr! Je pense qu’on aura au final passer plus de temps dans les boutiques qu’à visiter, c’est le problème de voyager avec deux filles! ;o)
Les jours passent et se ressemblent dans le Minas Gerai, chacun a son lot quotidien de dorures, églises et autres bondieuseries. Tiens, j’en connais qui auraient a-do-ré !! Le jour suivant est dédié à Mariana, petite ville à quelques kilomètres seulement d’Ouro Prêto et qui a, elle aussi, un charme certain :
Après un bon p’tit repas dans un resto au kilo (on est fan, les buffets sont souvent très bien fournis et très variés, on redécouvre les joies des légumes et des crudités qu’on avait oubliés en Argentine!) il est temps de quitter Jeanne et Jean-Charles qui partent passer un peu de bon temps à deux à Ilha Grande avant de nous retrouver un peu plus tard à Salvador…
De notre côté, nous nous sentons bien à Ouro Prêto et nous retardons plusieurs fois le moment du départ à la dernière minute… Je pense que nous avons visité toutes les bijouteries de la ville à la recherche du bijou pour lequel Céline aurait le coup de cœur. Nous n’avons finalement pas dégotté la perle rare, elle trouve ça « trop injuste » mais c’est peut-être mieux pour le porte-monnaie ;o)
Nous nous décidons enfin à partir pour Diamantina, ville coloniale située à une bonne journée de route d’Ouro Prêto et par conséquent peu visitée.
On nous avait promis de belles randonnées à faire dans les environs, malheureusement nous n’arriverons pas à trouver d’infos sur place, l’office de tourisme étant malheureusement pour une fois archinul. Nous nous contentons donc de flâner dans les rues de ce beau village. Les pentes sont ici aussi bien raides et la vraie différence avec les autres villes du Minas Gerais est le décor : les paysages sont ici beaucoup plus « rocheux » et désolés. Mais le village est beaucoup plus petit que Ouro Prêto, et une journée nous suffit largement pour voir tout ce qui est ouvert, c’est malheureusement dimanche et les musées sont fermés!
Nous avons prévu d’aller voir un superbe musée d’art contemporain au cœur d’un grand parc floral à quelques encablures de Belo Horizonte, d’où nous devrons prendre l’avion pour Salvador, nous reprenons donc le bus après cette visite éclair de Diamentina. Pas de chance, on apprend en arrivant que le musée n’est ouvert que le weekend, nous n’avons vraiment pas bien géré notre affaire sur ce coup-là puisqu’on est maintenant lundi! Du coup nous nous rabattons sur la seule ville coloniale qui manque à notre palmarès dans le coin en allant visiter Sabara. Sympa mais ça a un petit goût de déjà vu, à force!
On saute finalement dans l’avion pour Salvador où Jeanne et Jean-Charles nous attendent déjà!…
Alors comme ça, cest fini. On ne va plus pouvoir suivre vos aventures pitoresques.
Merci quant même de nous avoir fait partager votre voyage.
Je ne pense pas être le seul que vous aurez fait réver.
A bientôt
Patrick
Une bonne surprise en ouvrant mon ordi ce jour en voyant des news des Pouces.Cela faisait effectivement un moment que nous n’en avions pas et il manquait quelque chose, même si nous savions que vous étiez rentrés en France.
Que d’églises pour mon goût un peu trop rococo.J’ai même lu la biographie de Antônia Francisco….
Céline, dommage que tu n’aies pas trouvé le bijou “coup de coeur” malgré les nombreuses bijouteries visitées.
Ce sera pour la prochaine fois…..
Restaurants au kilo: Je pense (peut-être à tort) que ce sont ceux qui proposent plusieurs plats à volonté?
Toujours de très jolies photos et maintenant nous attendons la suite.Grosses bises
C’est de Brisbane que je découvre cet article du Minas Gerais alors que vous êtes à Paris … C’est toujours très agréable et il faut en profiter car bientôt nous en serons privés.
Très beaux villages pittoresques et colorés, comme les arbres du reste, que j’ai trouvé magnfiques, un peu “comme dans mon jardin”…
A Bientôt pour la fin de votre beau périple.
Gros bisous aux parisiens.